fourchée

(Siècle à préciser) De fourche, avec le suffixe -ée.

fourchée \fuʁ.ʃe\ féminin

1. (Jardinage) Quantité de fumier, de foin, de fourrage qu’on enlève d’un coup avec une fourche.
   • Tandis qu’Arthur, le front baigné de sueur, et les yeux brillants d’espérance, échangeait avec Jeanne des regards bienveillants, des paroles enjouées et de grandes fourchées de foin, les bœufs, enfoncés jusqu’aux genoux dans le fourrage qu’on leur livre à discrétion ce jour-là pour les distraire de la mouche qui les harcèle, secouaient de temps en temps leurs belles têtes accouplées sous le joug, et imprimaient au charroi un mouvement de tangage qui faisait tomber souvent sur ses genoux l’aimable Marie perchée, auprès de sir Arthur, sur l’avant de l’édifice. — (George Sand, Jeanne, 1844)
   • Sigognac, Léandre et Scapin se couchèrent en un coin de l’étable sur quelques fourchées de paille fraîche, bien chaudement garantis du froid par l’haleine des bêtes et le poil des couvertures à chevaux. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
   • Dans la grange, l’Adélaïde frottait sur sa planche à laver, et Juliette, remuant à fourchées la paille qui encombrait l’aire, lui disait les choses qui s’étaient passées chez Zèphe. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 222)
   • Il avait le livre dans sa poche, il l’emmenait sur les hauteurs en poussant sa vache et ses trois brebis. Il le lisait aussi en donnant la fourchée de foin à ses lapins, puis il rentrait bien vite à sa pièce de bois. — (Henri Vincenot, Le Pape des escargots, 1972, page 44)

• bigochée

• France (Lyon) : écouter « fourchée  »

• fourcher (et diverses formes de ce verbe)

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• Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (fourchée)