foutre sur la gueule \fu.tʁə syʁ la ɡœl\ (se conjugue → voir la conjugaison de foutre)
Peuple, songe bien que si par ta faute et par défaut de courage il arrivoit qu'on te foutît sec sur la gueule , tu serois esclave et soumis à tous les caprices de celui qui t'auroit rossé comme un jeanfoutre.— (Sixième lettre bougrement patriotique du véritable Père Duchêne, Paris : Imprimerie de Chalon, 1790, p. 7)
– Je vous le dis parce que c'est vrai : Armand, il lui foutait sur la gueule, à Rosa.— (Franz Bartelt, Hôtel du Grand Cerf, Le Seuil, 2017)
– Il la frappait ?
– Il lui foutait sur la gueule. Ils ont passé un peu plus d'une semaine à Reugny. Il l'a dérouillée deux fois.
Et quand papa rentrait, ils s'engueulaient et se foutaient sur la gueule. Se réconciliaient en baisant comme des porcs, et puis après parlaient et parlaient et moi j'entendais tout.— (Olivier Adam, La renverse, partie 2, chap. 1, Flammarion, 2016)
Vous, vous venez d'avoir une vingtaine de morts, vous parlez d’union nationale, et déjà vous vous foutez sur la gueule. Remarque, c'est normal : la nation n'existe plus. Ici, on décide très vite, et on agit aussitôt.— (Pascal Louvrier, L’État du monde selon Sisco, Allary éditions, 2016, chap. 16)
— Pas aujourd’hui, Gros Lard ! C’est vraiment pas le jour. On ne va pas passer notre temps à se foutre sur la gueule ? Et puis, t’es un peu seul là, non ? Où est passé ton garde du corps, l’affreux Paulus ?— (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)