frisser

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Étymologie

Pourrait être apparenté à frisson Référence nécessaire. Attesté chez Jacques Amyot en 1559 au sens probable de frissonner[1].

Verbe

frisser \fʁi.se\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Extrêmement rare) Trembler, frissonner, frémir. Note : Peut-être un belgicisme (information à préciser ou à vérifier).
    • Et la femme besognait bien de son rameau, quand soudain par un fort tonnerre grondant sous la terre trembla le quai, se fendirent les pierres, frissèrent les vitres des maisons, s’ouvrirent toutes les portes, fenêtres et issues de la forge, et un vent chaud souffla. — (Charles de Coster, Légendes flamandes, Parent, 1861, p. 215)
    • Dans l’attente d’apprendre comment ça va en toi et autour, dans le temps et l’espace, je suis ton archange frissant d’affection Frissant : terme qui ne figure dans aucun des dictionnaires que j’ai consultés mais que G. emploie dans le sens de « frémissant » dans les formules finales (cf. 70 et III, 133.6) et dans la lettre 126 — (Correspondance de Michel de Ghelderode, Michel de Ghelderode, Roland Beyen, volume 4, volumes 1936 à 1941, Éditions Labor, 1996, p. 146)
  2. (Extrêmement rare) Souffler (information à préciser ou à vérifier).
    • Tout était d’ailleurs parfaitement immobile ; un air léger frissait parmi les feuilles ; quelques mouches bourdonnaient, et la solitude rassurante charmait étrangement. — (Revue L’Ermitage, volume 4, Édouard Ducoté, 1893, page 113)
    • Et ma mère de sursauter chaque fois qu’un mulot sentait dans le grenier ou que le vent frissait entre deux lauzes mal jointées : c’est qu’elle avait cru, misaïre, que les Boches revenaient. — (Ysabelle Lacamp, L’Homme sans fusil, Seuil, 2002, p. 282)
  3. (Vieilli) (Imprimerie) Friser ou frisser. Se dit lorsque les caractères vacillent pour n’être pas bien serrés dans la forme, et marquent la lettre double ou brouillée[2]. (Frissement).
  4. (Sens (Extrêmement rare) originel ancien) Faire le bruit particulier d'une chose légère que traverse l'air ( Le vent frisse à travers les frondaisons des pins) ou qui traverse l'air (la flèche empennée frissa jusqu'au tronc de l'abre où elle se ficha.).

Notes

Certaines formes conjuguées, comme frissait, frissons, frissent, etc., ont aussi été données pour le verbe frire[3]. À noter : frissement à partir du Moyen-Âge désignait techniquement le sifflement, la vibration, spécifique des plumes d'une flèche lâchée vers sa cible, et tout bruit analogue. Par contamination avec frisson, frissement a pris une connotation de "trembler de froid".

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « frisser  »
  • Somain (France) : écouter « frisser  »


Homophones

Références

  1. Daphnis et Chloé, Longus, traduit par Jacques Amyot en 1559.
    Glossaire page 193, éd. 1872 : « Frisser (sens douteux). Peut-être est-ce le même mot que frissonner, et frisser après une chose signifierait alors éprouver cette espèce de tremblement d’impatience produit par le vif désir qu’on a de quelque chose. ».
    Page 100, 1829, éd. Dauthereau : « Mêmement Daphnis qui devenu grand et en bon point, pour n’avoir bougé tout l’hiver de la maison à ne rien faire, frissait après le baiser, et était gros, comme l’on dit, d’embrasser, faisant toutes choses plus curieusement et plus hardiment que paravant, pressant Chloé de lui accorder tout ce qu’il voulait  ».
    Page xviii, 1878, Louys Glady : « Cueur bat tous iours à senestre en la poitrine et reguard ou bruyt de pas ou seullement souuenance de la personne aymée font tous iours battre cestuy cueur, frisser le corps, paslir le visaige et trembler la voix. ».
  2. Dictionnaire de Trévoux, tome 2, Libraires associés, Berthelin, 1762, p. 293
  3. C. A. Delvart, Cours théorique et pratique de grammaire française, Le Normant Fils, Paris, 1828