froidement \fʁwad.mɑ̃\
Être logé, vêtu froidement.
Il écoute froidement les injures. Le stoïcien regarde froidement la mort.
En entendant cette horrible phrase, Pons se redressa comme si la décharge de quelque pile galvanique l’eût atteint, salua froidement sa cousine et alla reprendre son spencer.— (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
Il conte brièvement, mais froidement ; il ne se fait point écouter, il ne fait point rire.— (Jean de la Bruyère, VI.)
Porus répondit froidement qu’il l’irait recevoir sur sa frontière, mais que ce serait les armes à la main.— (Charles Rollin, Historique ancien Œuv. t. VI, p. 496, dans POUGENS.)
Ces flammes secrètes Que ne sentit jamais Boileau l’imitateur Dans ses tristes beautés si froidement parfaites.— (Voltaire, Lett. en vers et en prose, 65.)
Mais honte soit au cœur Qui n'offre froidement que des vœux au malheur !— (Marie-Joseph Chénier, Gracques, II, 3.)
Vous louez les œuvres d’autrui froidement.— (Gombaut, Ép. liv. I, dans RICHELET.)
M. le nonce en a parlé froidement.— (Jacques-Bénigne Bossuet, Lett. quiét. 73.)
Piper lui demanda s’il n'y avait rien de nouveau : Non, dit le général froidement, et passa outre pour aller donner ses ordres.— (Voltaire, Historique Charles XII, 4.)
La veille de son départ , on lui porta trois mille louis avec un brevet de douze mille livres de pension, il reçut le tout assez froidement.— (Saint-Foix, Ess. Paris, Œuv. t. III, p. 192, dans POUGENS.)
Il calcule froidement ce qui peut lui rester de vie.
Il écouta froidement leurs injures.
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