gaillardement \ɡa.jaʁ.də.mɑ̃\
Destin fut surpris de la voir si gaillardement vêtue.— (Paul Scarron, Rom. com., II, 10)
Si s'avencerent les Pelopônesiens de combattre et affaiblir les premiers, afin d'enclore de leur pointe fenêtre, la droite des Athéniens s'ils pouvaient, en manière qu'ils n'eussent pouvoir d'eux élargir en la mer, et que les autres navires qui tenaient le milieu / fussent contraints eux retirer en la terre qui n’était guère lointaine / donc eux étant les Athéniens apperceur du côté que les ennemis le voulaient venir enclore, les viendraient assaillir vivement, et ayant pris leur charge de la mer nageaient et conduisaient leurs navires plus gaillardement que les autres.— (L'histoire de Thucydide Athenien, de la guerre qui fut entre les Peloponnesiens et Atheniens, translatée en langue française par feu messire Claude de Seyssel, lors evesque de Marseille et depuis lors archevesque de Turin, Paris, 10 aout 1527)
Il a fait cela un peu gaillardement.
Aristippe n’en fit aucune difficulté. Il commença à danser avec la robe et dit gaillardement : On en fait bien d’autres dans les fêtes de Bacchus, et cependant on ne s’y corrompt pas, quand on ne l’est pas d’ailleurs.— ((attribué à) François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Abrégé des vies des anciens philosophes : Aristippe, 1725)
Attaquer gaillardement.
Je travaille gaillardement à l’Extrême onction, qui est en vérité un sujet digne d’un Apelle, car il se plaisait fort à représenter des mourants.— (Poussin, Lett. 25 avril 1644.)
Je le traversai gaillardement.— (Jean-Jacques Rousseau, Ém. II.)
Quand Silvère, à la respiration régulière de Miette, eut compris qu’elle sommeillait, il fut heureux de ce repos qui allait leur permettre de continuer gaillardement leur chemin.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)