Singulier | Pluriel |
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ganache | ganaches |
\ɡa.naʃ\ |
ganache \ɡa.naʃ\ féminin
La tête est débarrassée des longs poils couvrant la ganache, le toupet, les oreilles, pour la faire paraître plus dégagée.— (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
L’homme s’est foutu un coup de fusil dans la ganache et on a vendu la moutarde et le sel à l’encan.— (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
De l'autre côté de la claire-voie, ils virent entrer les malabars l'un derrière l'autre, dans une lumière dansante qui dévoilait par éclipses leurs gros corps balourds et leurs vilaines ganaches de crapules.— (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, pages 147-148)
Comme chaque fois que je nippais en milord, costume en cashmere, les pieds campés dans des Richelieu, j'avais une pensée pour le beau-père de mon ami P., un voyou de la vieille école, que je n'avais vu que trois fois dans ma vie, mais dont la ganache m'avait imposé le respect pour toujours.— (Jean Gab’1, Sur la tombe de ma mère, éd. Don Quichotte, 2013)
« Scientifique », « scientifique », est-ce que j'ai la ganache d'Albert Einstein ? Hein ? Vous faites chier, à pénave comme des branques tout l’temps !— (Johann Zarca, Braquo sauce samouraï, Paris : Fleuve noir, 2019, chapitre 15)
Mais vous avez eu assez de jugement pour être d’une tristesse morne quand elle a, en quelque sorte, dit à son digne père : ─ Vous êtes une ganache.— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Est-il tombé dans le panneau ! (...) Absurde crétin ! (...) Et comme il donnait dans mes platitudes ! Ça m'amusait. Je me disais : Ganache ! Va, je te tiens. Je te lèche les pattes ce matin ! Je te rongerai le cœur ce soir !— (Victor Hugo, Les Misérables , 1862)
Mais la plus forte tête du salon jaune était à coup sûr le commandant Sicardot, le beau-père d’Aristide. Taillé en Hercule, le visage rouge brique, couturé et planté de bouquets de poil gris, il comptait parmi les plus glorieuses ganaches de la grande armée.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, page 93)
Il y avait vraiment une malédiction du Ciel sur les ganaches de sacristie qui n’appréhendaient pas de manier une plume. Leur encre se muait aussitôt en une pâte, en un galipot, en une poix qui engluaient tout.— (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
La légende raconte qu’en 1850, un apprenti pâtissier renversa malencontreusement un pot de crème de lait dans une bassine de chocolat fondu. Pour dissimuler sa maladresse, il mélangea le tout, mais son patron avait l’œil vif, il s’aperçut rapidement de la supercherie et, après avoir qualifié son apprenti de ganache, goûta, curieux, le mélange. Il fut conquis et appela malicieusement cette découverte : ganache.— ()
L’Héritier est en train de se faire un nom : il tâtonne et cherche à se caser ; je crois qu’il ne fera pas mal de se jeter dans les ganaches prématurées.— (Adolphe Poujol, Théâtres, acteurs et actrices de Paris, 1842, page 88)
— Je connais Janet qui joue les ganaches au théâtre. J’ai voulu être acteur et faire les ganaches aussi… Voilà comment l’idée m’est venue. Je n’ai même pas fait exprès au commencement, je t’assure.— (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
Edgard (à part) : – Eh bien, la voilà qui s’installe dans la ganache à maman !— (Eugène Labiche et Marc- Michel, Edgard et sa bonne, 1852, scène 6)
À Paris, pas à Lyon, sans ça nous l'aurons invité à boire une ganache au bar d'à côté ; nous lui aurions parlé des canailleries commises par lui après le 18 mars.— (L'avenir de Lyon, no 120 du 18 novembre 1884)
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