goguenarder \ɡɔɡ.naʁ.de\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Nous sommes absolument du même avis, reprit l’autre en goguenardant, mais il n’en est pas moins vrai que j’en devins amoureux, .— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
Si les esprits les plus distingués sont accessibles à la vanité, comment ne pas absoudre l’enfant qui pleure de se voir méprisé, goguenardé ?— (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836)
On voit, dit-il en goguenardant, que ces Messieurs arrivent de province. À Paris, la mode est passée de massacrer les aubergistes qui refusent de louer leurs chambres.— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
Les couples encore unis demeurent perplexes, aux aguets, et peu à peu des rires sournois se dessinent sur les bouches narquoises, courent en goguenardant jusque sur l’estrade où les musiciens se font du bon sang, tout comme les autres.— (Willy et Sidonie-Gabrielle Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, page 252)
A petits pas gourds, chaussé de chaussons, un vieux gaga apoplectique, rhumatismal, ataxique et blanc, dont par derrière les kellner se gaussaient, le goguenardant et tournant en bourrique, vint s'attabler à un autre coin; .— (William Ritter, Leurs Lys et leurs Roses, Mercure de France, 1903, page 131)