gourrer \ɡu.ʁe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se gourrer)
Si Bourbaki avait pensé rompre la bonne entente de l’équipe en introduisant un gradé parmi nous, il s’était gourré ; jamais l’entente n’avait été aussi parfaite.— (Blaise Cendrars, La Main coupée, 1946, page 243)
Tu t’es gourré sur un point : jamais mon type ne deviendra communiste.— (Simone de Beauvoir, Les Mandarins, 1954, page 122)
C’est ça, les putains, fils, rien d’autre. On se gourre, sur nous. Ce qu’on veut, c’est plaire à dix mille, à cent mille mecs. Plaire.— (René Fallet, Paris au mois d’août, Denoël, 1964, Le Livre de Poche, page 44)
Ils étaient venus se poster là pour mieux pouvoir surveiller la sortie du fleuve, sans se gourrer que nous étions —nous qu’ils voulaient capturer— à cinq mètres d’eux séparés par un feuillage.— (Dussort, Mém., Cavale, 1929-1934, dép. par G. Esnault, 1953)