guêtrer \ɡe.tʁe\ ou \ɡɛ.tʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se guêtrer)
Il est bien, il est mal guêtré.
On voyait dans les chemins des bandes de vignerons, guêtrés de coutil et la serpette au genou, allant bêcher leurs vignes.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
En trois minutes, il est prêt, guêtré, coiffé du képi pour jusqu’au soir.— (Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 7)
Je me revois guêtré, le fusil sous le bras, à l’affût dès l’aube rose, tandis que mes chiens donnaient de la voix par les halliers.— (Marie-Anne Desmarest, Jan Yvarsen, éditions A. Maréchal, 1945, deuxième partie, chapitre VII)
Le chauffeur était descendu de la cabine, et le dos accoté au capot de la voiture, il allumait une cigarette. C’était un grand garçon vulgaire et bien bâti, avec une petite moustache en virgule sous le nez. Il avait croisé ses jambes guêtrées de cuir, et regardait droit devant lui d’un air distant.— (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 190)
Très élégant, guêtré de gris, veston noir, pantalon à rayures, il ne parlait jamais de la guerre.— (Henri Jeanson, Soixante-dix ans d'adolescence, Stock, Le Livre de Poche, 1971, page 138)
Se guêtrer.
Prisonnier, il venait d’être délivré par l’armistice. En guenilles, les yeux luisants de fièvre, barbu, guêtré de boue, il s’était arrêté pour saluer, sur le seuil.— (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 41)
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