Singulier | Pluriel |
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horreur | horreurs |
(h muet)\ɔ.ʁœʁ\ |
horreur (h muet)\ɔ.ʁœʁ\ féminin
, tout ce désordre fantastique et grimaçant au milieu des ténèbres et de l’humidité froide qui tombe comme un suaire, laisse dans le cœur et dans les nerfs un long sentiment d’horreur.— (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
Privé de tout accommodement, , le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. Elle s’en détourne avec horreur et trouve soudain dans cet instinctif revirement son équilibre et son salut— (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 204 de l’édition de 1921)
À terreur je préfère horreur. Le mot n’est guère plus précis mais il se trouve qu’il marque le dégoût et qu’il témoigne de la haine.— (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 47)
J’ai horreur de le dire.
Cela fait horreur à penser.
On n’y saurait penser sans horreur, qu’avec horreur.
L’horreur d’un tel supplice, l’horreur de ces tourments n’émut point son courage.
Cela fait horreur, est à faire horreur
Ça ferait les cent horreurs pour avoir sept ou huit mille francs.— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
Vous disiez que c’était une jolie femme, c’est une horreur.
Vous vantiez ce logement comme agréable et commode, mais c’est une horreur!
Fi ! L’horreur !
Petite horreur!
C’est une belle horreur.
Avoir horreur du vice, du péché.
Avoir, concevoir de l’horreur pour quelqu’un, pour quelque chose.
Avoir, prendre une chose en horreur.
Inspirer l’horreur du vice.
On ne saurait inspirer trop d’horreur pour le mensonge.
C’est un objet d’horreur.
Avoir l’horreur de la solitude.
L’existence lui est en horreur.
Il est l’horreur de ses semblables.
C’est l’horreur du genre humain.
Il n’avait pas de chemise quand les visiteurs entrèrent. Il tenait une bible à la main. Il nous reçut poliment, dit l'auteur, et nous exposa avec tristesse, mais avec calme, l’horreur de sa condition.— (Amédée Renée, « Critique de La misère des classes laborieuses en Angleterre et en France, par Eugène Buret », dans La Revue de Paris, nouvelle série : tome 36, Paris, décembre 1841, page 124)
Elle ne voulait pas être seule. Elle sentait déjà l’horreur de sa solitude, l’insomnie prolongée, le tête-à-tête décevant avec Dieu.— (Albert Camus, L’Envers et l’Endroit, Gallimard, 1958, page 41)
La forêt, la lande, la solitude, les ténèbres inspirent une certaine horreur.
Ce fut la guerre civile dans toute son horreur, laquelle ne devait prendre fin que par l'occupation étrangère.— (R. P. Joseph Janin, La ville et la paroisse de Fort-de-France , Avignon : Aubanel frères éditeurs, 1924, p. 90)
L’horreur d’un cachot.
L’horreur des combats.
Partout régnaient le carnage et l’horreur.
Un silence plein d’horreur.
Il comprit alors toute l’horreur de sa situation.
Quand vous connaîtrez toute l’horreur de ma misère.
Pour comble d’horreur.
Quel spectacle d’horreur!
L’exorciste est le meilleur film d’horreur.
L’horreur du crime, du vice, du péché, est telle que… Pour vous faire comprendre l’horreur de cette action, il suffit de dire que…
Ce qu’il a fait est une horreur.
La vie de ce tyran n’est qu’un tissu d’horreurs.
Le récit de tant d’horreurs épouvante.
Il a fait, il a dit, il a vomi des horreurs, mille horreurs.
On prétend qu’il se commet des horreurs dans ce pays-là.
De telles horreurs se conçoivent à peine.
Après un instant de réflexion, il avait ajouté :— (Roger Ikor, Les Murmures de la guerre, Éditions Albin Michel, 1961)
— L'ennemi, lui, ne s'en prive pas. Vous connaissez comme moi les horreurs dont ces gens sont coutumiers. . Mais naturellement, c'est de bonne guerre que de mettre sur le dos de l'adversaire ses propres forfaits, rituels ou non.
Les horreurs de la guerre, du carnage ou de la captivité.
Cette ville éprouva toutes les horreurs de la famine.
Être en proie aux horreurs de la misère.
Au milieu des horreurs de la mort, il souriait encore à ses amis.
On m’a dit des horreurs de cet homme-là.
Ces deux hommes publient des horreurs l’un contre l’autre.
Il m’est venu chercher querelle ; il m’a dit cent horreurs de vous.— (Beaumarchais, La Mère coupable, 1792, acte I, scène 4)