identiser \i.dɑ̃.ti.ze\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’identiser)
être identisé est se démarquer des autres, être singulier dans ses spécificités ; être identifié c’est être interdépendant dans ses appartenances, et associé aux groupes de référence.— (Francine Grelier, Vers une théorie de l’action associative : la praxis de l’éducation populaire, thèse de doctorat, Université Rennes 2, 9 février 2010)
On est essentiellement Européen en fonction de sa nationalité. Cela renvoie à la notion de nationalisme banal des psycho-sociologues britanniques : on est identisé par sa vie quotidienne.— (François Foret, POLI-D-207-T0 : De l’État à l’Union Européenne, notes de cours, Université libre de Bruxelles, 2008-2009)
À trois mois : les pères utilisaient trois fois plus souvent que les mères le prénom du bébé, comme si le recours à cette forme de désignation était un moyen de mieux identiser leur enfant (le garçon encore plus que la fille).— (Jean Le Camus, Une place pour le père, déjà dans la petite enfance, Conférence du GRAVE, Montréal, mars 2002)
on peut ajouter le franco-provençal, qui ne se soutient pas d’un groupe bien identisé, et les langues d’oïl, à l’exclusion du français bien entendu.— (Sonia Branca-Rosoff, L’institution des langues, 2001)
Nous avons soutenu l’idée que la langue a tenu une fonction d’opérateur symbolique pour la composition d’un tissu homogène, d’une nation ayant à identiser une société française.— (Geneviève Vermes, « Les identités linguistiques en France », dans Claude Carpentier, Identité nationale et enseignement de l’histoire, 1999)
Pourquoi la vue de lieu dans ce cas, ne pourroit elle point être demandée pour reconnoître et identiser les parties retraites ?— (François Patou, Commentaire sur les coutumes de la ville de Lille et de sa châtellenie, tome 2, 1788)
Cela fut hardi contre un fils de la personne bien plus que si c’eût été contre un fils de France ; mais il sut prendre le roi par son faible, balancer le père naturel par le maître, s’identiser avec le roi, et lui persuader qu’il ne s’agissait de l’autorité qu’entre le roi et l’amiral.— (Arthur-Michel de Boislisle, Mémoires de Saint-Simon : nouvelle édition collationnée sur le manuscrit autographe, augmentée des additions de Saint-Simon au Journal de Dangeau, écrit par Louis de Rouvroy duc de Saint-Simon en 1704, tome 12, 1896)