il n’y a pas à tortiller \il n‿j‿a pa(.z‿)a tɔʁ.ti.je\
; quand je crie : « Qui vive ! » Vous devez dire : « Français! » Alors je vous laisse passer; mais si vous ne dites pas : Français ! je tire sur vous ; il n’y a pas à tortiller.— (Michel Aubray, La petite Amazone, dans le Journal des demoiselles, no 7, juillet 1874, page 211)
– Je l’ai dit à Georges : « Ta sœur est morte, maintenant faut que je t’aime et tout de suite, y a pas à tortiller.— (Léon Frapié, Les deux mères, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 19)
– Alors, tu vas vraiment faire ça ? « Évoquer tes souvenirs d’enfance »… Comme ces mots te gênent, tu ne les aimes pas. Mais reconnais que ce sont les seuls mots qui conviennent. Tu veux « évoquer tes souvenirs »… il n’y pas à tortiller, c’est bien ça.— (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 7)
Il n’y a pas à tortiller, Mitterrand avait été le maître de Hollande. Inconsciemment sans doute. La fois où j'évoquais avec lui cet incroyable mimétisme, il refusa de l’admettre.— (Franz-Olivier Giesbert, Derniers carnets : Scènes de la vie politique en 2012 (et avant), éd. Flammarion, 2012, chapitre 3)
Il a touché à la drogue. Son chauffeur et le gardien de sa maison sont à cent pour cent drogués, il n’y a pas à tortiller. C’étaient ses soldats du temps où il vendait de la drogue.— (Ngoc Tan Bui, La mer et le martin-pêcheur, Éditions de l’Aube, 2013)
Je bossais en free-lance pour une compagnie privée d’Anchorage, de petites liaisons commerciales et des vols de tourisme dans les îles, un job assez lucratif pour m’acheter enfin le Norseman de mes rêves, une occasion du surplus militaire canadien qui, une fois boosté au moteur 450hpWasp Jr, se révélait brave gars pour mes virées en solitaire, même si, il y a pas à tortiller, la perle des flying jeeps c’est le Cessna.— (Anne-Marie Garat, Le Grand Nord-Ouest, éditions Actes Sud, 2018, pages 16-17)