inouïr \i.nwiʁ\ 2e groupe (voir la conjugaison)
Au cœur de leurs confidences scintillent leurs relations avec le sujet principal de leur être : les hommes, les moyens de les séduire, de les " inouïr ", de se les attacher, de les charmer, de les contrôler, de les manipuler, de les éblouir.— (Hélène Yinda & Kä Mana, Pour la nouvelle théologie des femmes africaines : repenser la différence sexuelle, promouvoir les droits des femmes et libérer leurs énergies créatives, Yaoundé (Cameroun) : éditions Cle, 2001, page 27)
Elle livrait un culte magnifique à l’érotisme, dans une sexualité débordante qui constituait pour elle la vraie musique de l'être, la fureur et l’enchantement pour " inouïr " la vie. Géraldine B. aimait les hommes et ceux-ci le lui rendaient à merveille.— (Kä Mana, Guérir l'Afrique du SIDA: problèmes, handicaps, défis et perspectives, Éditions Sherpa, 2004, page 27)
Écrire mourir. Écrire jaillir. Écrire saillir. Un arrachement de tripes. J’ai toujours cru écrire, à m’inouïr d’images, la folie et la mort de mon oiseau cheval.— (Frankétienne, Une étrange cathédrale dans la graisse des ténèbres, Vents d’ailleurs, 2006)
Et moi domestiquant les mètres les trains le voyage longeant comme je peux la longue réalité qui tourne croît s’effiloche allumant l’escalier l’ascenseur les marches mécaniquant la vie durée aux plaisirs du parcours insensant le rêve d’inouïr chantant chantant— (Kamal Ibrahim, Mètres cubes de chambre, FeniXX, 2016)
Une délirante folklorisation de la vie spirituelle, avec, au pire, des charivaris et des tintamarres étourdissants ; au mieux des splendides chorales et des merveilleux orchestres religieux qui « inouïssent » l’être et embrasent ses émotions religieuses pour que tout soit tourné vers Dieu avec éclat, splendeur et rayonnante solennité.— (Le « nouvel homme congolais » et la religion : Dieu réponse-à-tout ou la faille fondamentale de la foi en RD Congo, le 19 septembre 2014 sur 7sur7.cd)