Invariable |
---|
invinciblement \ɛ̃.vɛ̃.si.blə.mɑ̃\ |
invinciblement \ɛ̃.vɛ̃.si.blə.mɑ̃\ invariable
Ce n’est pas que tous les hommes soient invinciblement portés par leur nature à faire le mal, et qu’ils le fassent toujours.— (Voltaire, Dieu et les hommes)
J’en avais vu plus d’une dans le monde que l’on n’avait instruite qu’à feindre et à dissimuler ; mais on m’avait dit tant de bien du naturel de celle-ci, et ce naturel me semblait si naïf, si pur et si vrai, si éloigné de toute espèce de dissimulation, de feinte et d’artifice ; la bonté, l’innocence, la tendre modestie, en étaient si visiblement exprimées dans son air et dans son langage, que je me sentais invinciblement porté à le croire tel qu’il s’annonçait ; et si je n’ajoutais pas foi à tant de vraisemblance, il fallait donc me défier de tout, et ne croire jamais à rien.— (Jean-François Marmontel, Mémoires de Marmontel X)
Il a invinciblement prouvé sa proposition.
Luther demeura invinciblement frappé de la force et de la simplicité de ces paroles : Ceci est mon corps, ceci est mon sang ; ce corps livré pour vous, ce sang de la nouvelle alliance, ce sang répandu pour vous et pour la rémission de vos péchés : car c’est ainsi qu’il faudrait traduire ces paroles de Notre-Seigneur, pour les rendre dans toute leur force.— (Jacques-Bénigne Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes, II, 1688)
Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable ; également incapable de voir le néant d’où il est tiré, et l’infini où il est englouti.— (Blaise Pascal, Pensées, I, 1)
J’avouerai même de plus que, si cette pièce était invinciblement retenue et inébranlablement contenue par les deux bouts dans des enchâtres d’une matière inflexible et parfaitement dure, il faudrait une force presque infinie pour la rompre ; car on peut démontrer que pour rompre une pièce ainsi posée, il faudrait une force beaucoup plus grande que la force nécessaire pour rompre une pièce de bois debout, qu’on tirerait ou qu’on presserait suivant sa longueur.— (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Expériences sur les végétaux : Premier mémoire : Expériences sur la force du bois)