jachérer \ʒa.ʃe.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Le plus souvent pour l'amour de ces bêtes, et faute d'autres pâturages, on doit attendre pour jachérer jusqu'au milieu de l'été, ce qui est en opposition avec les conditions essentielles de ce système de culture, et qui, dans une bonne terre argileuse, diminue considérablement le produit en grain et en paille.— (A. Thaer, Principes raisonnés d'agriculture, traduits de l'allemand par E.V.B. Crud, tome 1, Paris & Genève : chez J.J. Paschoud, 1811, p. 178)
On remarquera toujours que les cultivateurs qui jachèrent tous les trois ans, et donnent une fumure complète à la jachère, ou jachèrent deux fois en six années, et ne donnent qu'une fumure, récoltent moins, proportionnellement à la quantité d'engrais qu'ils ont employée, que ceux qui, en fumant de même, ne laissent point reposer leurs terrains. Il est donc évident qu'une grande partie de l'humus se volatilise en pure perte pendant la jachère.— (Cours complet d'agriculture pratique, ouvrage collectif, traduit de l'allemand par Louis Noirot, (augmenté d'un Traité de la culture des mûriers et de l'éducation des vers à soie), Dijon : chez Douillier, 1836, p. 341)
Ce labour d'hiver, une fois abandonné à lui-même, permet de considérer la sole qui doit être occupée l'année suivante par l'avoine comme étant en partie jachérée.— (Gustave Heuzé, Les assolements et les systèmes de culture, Paris : chez Louis Hachette & Cie, 1862, vol. 1, p. 385)