jouisseur

(XVI^e siècle) Dérivé de jouissant, avec le suffixe -eur.

jouisseur

1. Qui aime à jouir de la vie et des biens matériels.
   • Depuis que la maladie le tenait immobile et affaibli, il perdait de sa prudence égoïste de jouisseur, de sa longue méfiance contre la femme mangeuse d’hommes. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XII)
   • L’hôtel, bâti sous Louis XIV, avait gardé toute une grandeur de noblesse, comme conquis et asservi au goût jouisseur de la bourgeoisie triomphante, régnant depuis un siècle par la toute-puissance nouvelle de l’argent. — (Émile Zola, Paris, chapitre II, 1897)
   • Cette gravité de l’œuvre poursuivie par le prolétariat ne saurait convenir à la clientèle jouisseuse de nos politiciens ; . — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 223)

jouisseur \ʒwi.sœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : jouisseuse)

1. Celui qui recherche avant tout les jouissances matérielles de la vie.
   • Mais c’est aussi un jouisseur au sens que le droit donne au vocable : il veut posséder, bénéficier de la jouissance, de la propriété, du fruit et de l’usufruit qui sont eux aussi intellectuels. — (Sophie Dubuisson, Antoine Hennion, Le Design : l’objet dans l’usage: La relation objet-usage-usager dans le travail de trois agences, 1996)
2. (En particulier) Celui qui jouit lors des relations sexuelles.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

• Lyon (France) : écouter « jouisseur  »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (jouisseur), mais l’article a pu être modifié depuis.