| Invariable |
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| jusqu’à l’os \ʒys.k‿a l‿ɔs\ |
jusqu’à l’os \ʒys.k‿a l‿ɔs\ invariable adverbe de manière
Sur les talus brûlés jusqu’à l’os quelques chardons blancs cliquetaient au passage comme si la terre métallique frémissait à la ronde sous les sabots du cheval.— (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 13)
Cézanne, lui, creuse jusqu’à l’os et, du fond de sa garrigue, peu soucieux de jouer les maîtres qui tiennent leur pouvoir de garder un secret, se fait un devoir de transmettre ce qu’il trouve.— (Catherine Millet, La Vie sexuelle de Catherine M., Seuil, 2001)
En chaussettes elle dévala les marches et se précipita sur l’allée d’accès. La pluie et le froid la pénétraient jusqu’à l’os, mais c’était le cadet de ses soucis.— (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 436)
Le maquignon montra sa jument verte de face et de profil, et chacun se retira, content jusqu’à l’os en songeant qu’il était arrivé quelque chose.— (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 7)
On repassa par la rue du Général-de-Gaulle et les commerçants furent tous sur leurs seuils, décents jusqu’à l’os, heureux de faire oublier un petit geste d’humeur et d’accentuer les égards dus aux trépassés qu’honorent tant de leurs fidèles clients.— (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 38)
« TF1, on est les plus grands ! » gueulait-il. « Je lui donne pas six mois, à sa chaîne, à Jean-Pierre ! M6 c’est pareil, ils avaient cru nous baiser avec le Loft, on a doublé la mise avec Koh Lanta et on les a enculés jusqu’à l’os ! Jusqu’à l’os ! » répéta-t-il, et il jeta la bouteille derrière son épaule.— (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 236)
Francophile jusqu’à l’os, comme on l’est alors dans l’aristocratie américaine, elle court les occasions de converser dans la langue de Molière.— (Jean-François Lisée, La tentation québécoise de John F. Kennedy, éditions Carte blanche/La boîte à Lisée, 2020, page 39)
Ce qui, par contre, ne dédouane en rien ces élus de leur propre décision de partir en vacances à l’étranger pendant que leurs concitoyens sont confinés. Que certains sont aux soins intensifs. Et d’autres décédés ou en train de mourir de la COVID-19. Sans oublier le personnel de la santé, épuisé jusqu’à l’os.— (Josée Legault, Le (vrai) problème avec les élus «voyageurs», journaldemontreal.com, 8 janvier 2021)