larbin

(1827) Altération de habin (« chien ») avec agglutination de l'article.

larbin \laʁ.bɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : larbine)

1. (Populaire) Domestique, serviteur.
   • Au premier, un larbin à gileton rayé répond à mon coup de sonnette. — (Léo Malet, L’envahissant cadavre de la plaine Monceau, 1959, chapitre II)
   • Paraît aussi qu’il a un château, des larbins, des aïeux, un nom à cinq ou six rallonges, mais ça ne se voit pas sur lui… — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 41)
   • Une rumeur de bataille déferlait, par l’escalier de marbre blanc, jusqu’aux larbins imperturbables et galonnés qui tenaient le vestiaire. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 83)
   • — Moi je servirai.
     — Être larbin, voilà ton idéal.
     — Plus tard on aura du personnel. Marie-Jeanne tiendra la caisse. Moi, je dirigerai.
     — Exploiter l’homme, voilà toute ton ambition. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 109)
2. (Sens figuré) (Péjoratif) Personnage servile.
   • Trop de gonzesses, et où est mon « entourage », en français dans le texte, je me sens à poil sans ma bande de larbins au complet, sans compter que je portais ce sacré t-shirt. — (Lolita Pille, Bubble gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, chapitre IV, page 63)
   • — Quoi ? Tu m’prends en plus pour ton larbin, Kaffir ? Et puis d’abord t’es pieds nus, tu risques pas d’user quoi que ce soit à part ta corne de sauvage… — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)

→ voir serviteur

• Suisse (canton du Valais) : écouter « larbin  »
• France (Vosges) : écouter « larbin  »
• Cornimont (France) : écouter « larbin  »

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• larbin sur le Dico des Ados

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (larbin), mais l’article a pu être modifié depuis.