lieue

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Étymologie

(c. 1100) Du latin leuca d'origine gauloise selon les auteurs latins ; si elle est certainement d'origine préromaine, l'origine celte n'a rien d'évident[1].

Nom commun

Singulier Pluriel
lieue lieues
\ljø\

lieue \ljø\ féminin

  1. (Métrologie) Unité de distance de l’ancien régime, d’environ quatre kilomètres.
    • Nous avions fait neuf lieues de pays, qui, sans exagération, en valent bien douze ou quatorze de France ; c’était une bonne journée. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
    • Topographiquement parlant, nous avons peu d’observations à faire sur cette chaussée à peu près rectilinéaire de six grandes lieues qui nous reste à parcourir de Thonon à Genève. — (J.-L. Manget, Guide du voyageur autour du lac de Genève et au bassin du Rhône supérieur, Ch. Gruaz, 1859, page 93)
    • Dans cet agréable véhicule privé de toute espèce de ressorts, nous faisions quatre lieues d’Espagne à l’heure, c’est-à-dire cinq lieues de France, une lieue de plus que les malles-postes les mieux servies sur la plus belle route. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Tolède est très-certainement une admirable vieille ville, située à une douzaine de lieues de Madrid, des lieues d’Espagne bien entendu, qui sont plus longues qu’un feuilleton de douze colonnes ou qu’un jour sans argent, les deux plus longues choses que nous connaissions. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Je calculai que douze heures me séparaient déjà du moment du départ, que douze lieues me séparaient des Trembles ; je me dis que tout était fini, irrévocablement fini, et j’entrai dans la maison de Mme Ceyssac comme on franchit le seuil d’une prison. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 60)
    • Peste ! monsieur l’amiral est donc nécromant, pour savoir ainsi ce qui se fait à trente ou quarante lieues de distance ! — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, C. Lévy, 1886)
    • Nonante lieues en quatre étapes et une demie. Tu calcules ? Vingt lieues par jour ! Diâle, on routait dur en ce temps-là. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  2. (Par extension) Grande distance.
    • On cueillait depuis une quinzaine de jours, au long des routes vicinales, aux orées des « longs champs », autour des villages, sur des lieues et des lieues de terroir, par toutes les vallées. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 10)

Notes

La lieue correspondait parfois à la distance que peut parcourir un homme ou un cheval en marchant pendant une heure (voir la lieue de marche — (Encyclopédie méthodique, Physique Tome III, 1819, page 670)). Sept lieues, soit environ trente kilomètres, correspondent au trajet effectué à pied en une journée → voir bottes de sept lieues.
Sa longueur varie selon l'époque et la région, voire la localité :
  • Notre lieue (de Bourgogne) équivalait à 5847 mètres, c’est à dire au-dessous de vingt au degré.— (Abbé Guignot, Essai sur Quarré-les-Tombes ; ses sarcophages mérovingiens et sa station préhistorique, Tours, impr. Bousrez, 1895, page 41)

Dérivés

Traductions

Traductions à trier

Prononciation

  • France : écouter « lieue  »
  • France (Muntzenheim) : écouter « lieue  »

Homophones

Voir aussi

  • lieue sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  1. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, Paris, 2003, 2e édition, ISBN 2-87772-237-6 (ISSN 0982-2720), page 200