Singulier | Pluriel |
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miché | michés |
\mi.ʃe\ |
miché \mi.ʃe\ masculin
Un foutu métier, éreintant, contraignant les femmes à se coller avec d’ignobles michés.— (Paul Adam, Chair molle, 1885)
À nous voir ainsi affalées sur les banquettes, veules, le corps tassé, les jambes écartées, songeuses, stupides ou bavardes… à entendre les successifs appels de la patronne : « Mademoiselle Victoire !… Mademoiselle Irène !… Mademoiselle Zulma !… » il me semblait, parfois, que nous étions en maison et que nous attendions le miché.— (Octave Mirbeau, Le Journal d’une femme de chambre, 1900, page 351)
Mon air littéraire sauve ce que cela peut avoir d’équivoque aux yeux des imbéciles. J’ai même acquis tant d’habileté que j’ai l’air d’un miché qui ne veut pas marcher.— (Paul Léautaud, Le Petit Ami, 1903, réédition Le Livre de Poche, 1964, page 98)
À son arrivée, le « miché », c’est-à-dire le client, est introduit dans le salon principal de la maison ; il trouve les pensionnaires sur deux files, en un rang qui leur est assigné.— (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
« . Laisse… Ça me fait plaisir. J’ai été “du milieu”…»— (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 240)
En effet, il n’avait pas l’air d’un miché. Mais il n’était certainement plus « du milieu » depuis longtemps.
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