naïviser \na.i.vi.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Francis Jammes a naïvisé la poésie : c’est le terme extrême de la préciosité. La tentative n’a qu’un danger : elle ouvre le domaine des lettres à tous les débiles du cerveau et de l’écritoire.— (André Barre, Le Symbolisme, page 302, 1911)
Le XVIe siècle idéalisé et « naïvisé » qu'avait chanté Sainte-Beuve n'est pas mort.— (François Rigolot, Poésie et Renaissance, 2002)
Si Mme de Varambon provient dans la réalité d’une naïve ironisée, Charlus, lui, est issu d’un eiron « naïvisé » par adjonction d'un nouveau sens sur sa propre ironie – et l'ironiste se change en un « involontaire homme d'esprit ».— (Mustapha Trabelsi, Jāmiʻat Ṣafāqis. Kullīyat al-Ādāb wa-al-ʻUlūm al-Insānīyah, L'ironie aujourd'hui : lectures d'un discours oblique, 2006)
Et la Pologne dans tout ça ?! Qu’est-ce qu’elle m’évoque aujourd’hui que je la côtoie ? Je vois du potentiel, de l’avenir. Peut-être ma jeunesse et ma fougue étourdissent mes sens, me « naïvisent », dirais-je de façon barbare.— (Manuel Perez dans Nouvelles Perspectives Polonaises, page 4, 2004, Maison de Saint Etienne à Katowice)
Mais la forme privilégie résolument le dialogue, ce qui est à la longue un peu saoulant (on finit par ne plus trop savoir qui s’exprime) et tend à "naïviser" l’ensemble (oui, je le dis souvent, je suis gaga, je sais).— (forum critiqueslibres.com, 2005)
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