ne douter de rien \nə du.te də ʁjɛ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de douter)
Les grands une fois corrompus ne doutent de rien : devenus étrangers à la dignité d'une ame élevée, ils en attendent ce qu'ils ne balanceroient pas d'accorder; et lorsque nous ne nous avilissons pas à leur gré , ils osent nous accuser d’ingratitude.— (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, livre 1, §. 29, dans les Œuvres de Denis Diderot, publiées par Jacques-André Naigeon, Paris : chez Desray & chez Deterville, an VI, vol. 8, p. 76)
Il y a deux espèces de sots : ceux qui ne doutent de rien , et ceux qui doutent de tout. Les premiers sont dangereux, car ils se chargent de tout ; les autres ne le sont pas, car ils n'encouragent personne à les charger de quelque chose.— (Charles-Joseph de Ligne, Mes Écarts ou Ma tête en liberté, dans les Œuvres choisies, littéraires, historiques et militaires du Maréchal Prince de Ligne, publiées par un de ses amis, Genève : chez J.J. Paschoud & Paris : chez F. Buisson, 1809, vol. 2, p. 101)
C'était un gros garçon, artiste peintre au moins médiocre, à vue très-courte, moralement s'entend, qui ne doutait de rien et parlait de tout avec un aplomb imperturbable. Il prétendait avoir une grande instruction; mais il est à croire qu'il l'avait reçue sous le sceau de la confession, car il ne révélait jamais rien.— (Émile Mathieu, L'esprit de famille, Paris : Librairie Hachette & Cie, 1863, p. 114)