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tonnerre de Dieu \tɔ.nɛʁ də djø\
— On ne t’a donc jamais parlé de Dieu ?... s’écria la baronne.— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
L’enfant ouvrit de grands yeux.
— Ah ! maman et papa disaient souvent : S.... n.. de Dieu ! Tonnerre de Dieu ! Sacre-Dieu !... dit-elle avec une délicieuse naïveté.
C’était certainement la pire garnison où le hasard — que je crois le diable toujours, à ce moment-là ministre de la guerre — pût m’envoyer pour mon début. Tonnerre de Dieu ! quelle platitude ! Je ne me souviens pas d’avoir fait nulle part, depuis, de plus maussade et de plus ennuyeux séjour.— (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, pages 40-41)
— Et tu vas m’aider à les remettre là-haut, tonnerre de Dieu ! Viens ici, commence par les ranger sur la table… Obéis-moi, tu entends !— (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre IV)
Mais cela n’était pas tout : les blasphèmes nous étaient sévèrement interdits. Or, Charles, au régiment, avait pris l’habitude de blasphémer. Dès que quelque chose ne lui allait pas, il lâchait un « Bon Dieu » ou un « Tonnerre de Dieu » agrémenté de préambules divers.— (Émile Guillaumin, La vie d’un simple, 1904, page 252)