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(1828) Du grec ancien ὄρνις, órnis (« oiseau ») et μυῖα, muîa (« mouche »). Le mot est une francisation du protonyme Ornismya, genre créé par le naturaliste français René Primevère Lesson pour regrouper spécifiquement les oiseaux-mouches, qu’on croyait fondamentalement différents des colibris proprement dits par divers critères morphologiques, dont le bec était l’un des principaux critères (droit chez les oiseaux-mouches, incurvé chez les colibris). Ainsi, le célèbre colibri porte-épée (Ensifera ensifera), dont le bec démesuré est plus long que le reste du corps de l'oiseau, était rangé dans le genre Ornismya comme exemple-type d’oiseau-mouche (c’est-à-dire d’ornismye) au sens de Lesson et des autres naturalistes de son époque : un oiseau plus petit que le colibri au bec long et parfaitement rectiligne[1]. Les zoologistes se sont rendu compte plus tard qu’il n’y avait aucn fondement pour une telle distinction, et les termes « oiseau-mouche » et « ornismye » ont disparu de l’usage scientifique, de même que le protonymeOrnismya. Le mot « ornismye » est aujourd’hui désuet.
Ce sont ces motifs qui nous ont porté à le travestir en ornismye, mot tiré du grec , et signifiant également oiseau-mouche, mais sans valeur comparative dans l'usage , et par suite préférable.— (René-Primevère Lesson, Compléments de Buffon, Volume 2, P. Pourrat frères, Paris, 1838, page 547)
Notes
Ce terme, utilisé dans son contexte historique, n’est pas un synonyme de colibri. On a utilisé ce taxon (Ornismya spp.) afin de distinguer ce que l'on appelait au tournant du XVIIIe siècle, les oiseaux-mouches, et qui étaient plus petits que les colibris (au sens de cette période), et dont le bec était rectiligne, ce qui en était une caractéristique dominante.