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(XVIIIe siècle) Ce mot est apparu dans la langue à l’époque de Georges-Louis Leclerc de Buffon, qui le mentionne dans son Histoire naturelle (et le distingue, assez étrangement, de l’oiseau-mouche, par la forme du bec (droit chez l’oiseau-mouche, incurvé chez les colibris) et la taille de l’oiseau (le colibri étant de taille supérieure à celle de l’oiseau-mouche). Il n’y a aucun fondement scientifique à une telle distinction. Selon Buffon, le nom vernaculaire a été directement emprunté de l’espagnol (colibrí), tandis que le mot lui-même proviendrait d’une des langues caribes et désignerait cet oiseau (sans égard au sexe) [1]. Cependant, la plupart des sources modernes suggèrent que c’est l’inverse qui s’est produit, c’est-à-dire que le français l’aurait directement emprunté à une langue caribe maintenant éteinte, et les autres langues romanes, incluant l’espagnol, l’auraient à leur tour emprunté au français. La forme originale du mot dans sa langue originelle serait colubri.
attestation
Absence du mot dans certains ouvrages antérieurs à 1650 d'auteurs de langue étrangères qui n'utilisent pas le mot Colibri pour décrire certains oiseaux de la région, notamment en latin, comme par exemple:
en 1640 (en français) L'Histoire du Nouveau Monde ou description des Indes occidentales de Johannes de Laet,
en 1648 (en latin) Historia naturalis Brasiliae, auspicio et beneficio illustriss de Willem Piso et Georg Marcgrave,
en 1651 (en latin) Rerum medicarum Novae Hispaniae thesaurus Vol.1, page 320, cap XI. de Francisco Hernandez.
(c. 1615) (La BNF a deux exemplaires de Ferdinand Denis et 4 d'Yves d'Évreux. La référence à la page 203 concerne effectivement les oiseaux (sans être aussi complet que le chapitre consacré à ce sujet) mais où sont les références à l'oiseau mouche ou au colibri ou au cri aigu semblable au chant de l'alouette? à préciser ou à vérifier) ou bien note ultérieure (information à préciser ou à vérifier) Yves d'Évreux ou bien Ferdinand Denis écrit: "Ce que dit par exemple le P. Yves de l'oiseau mouche ou du colibri est tout-a-fait inexact: il n'y a rien dans son cri aigu, qui rappelle le chant de l'alouette." dans Voyage dans le Nord du Brésil, fait durant les années 1613 et 1614 / par le Père Yves d'Évreux ; publié, d'après l'exemplaire unique conservé à la Bibliothèque impériale de Paris, avec une introduction et des notes par M. Ferdinand Denis
(c. 1640) Jacques Bouton écrit "Nous les appelons colibry" en page 71 (d'après le TLFI) ou 73 sinon dans le chapitre Voyage de France à la Martinique dans Relation de l'establissement des François depuis l'an 1635 en l'isle de la Martinique , l'une des Antilles de l'Amérique, des moeurs des sauvages, de la situation et des autres singularitez de l'île, par le P. Jacques Bouton'
(c. 1652) Maurile de Saint Michel écrit "Et les troisiemes comme les Colibris n'ont aucune difficulte de voler, & rempent fort peu en terre." en page f48 du Voyage des îles Camercanes, en l'Amérique, qui font partie des Indes occidentales, et une relation diversifiée de plusieurs pensées pieuses et d'agréables remarques tant de toute l'Amérique que des autres pays, avec l'établissement des RR. PP. carmes réformez de la province de Touraine esdites isles et un discours de leur ordre, composé par F. Maurile de S. Michel'
(c. 1654) Jean-Baptiste du Tertre écrit: "Le Colibris est le plus petit et le plus gentil de tous les oiseaux du monde" en page 301 de l' Histoire générale des isles de S. Christophe, de la Guadeloupe, de la Martinique et autres dans l'Amérique . Où l'on verra l'establissement des colonies françoises,... par le R. P. Jean-Baptiste Du Tertre
(c. 1698) François Froger écrit "Le Colibri est un petit oiseau gros comme un Hanaeton , & d'un plumage verd ; il a le bec longuet" en page 62 de Relation d'un voyage fait en 1695, 1696 et 1697 aux côtes d'Afrique, détroit de Magellan, Brézil, Cayenne et isles Antilles par une escadre des vaisseaux du roy commandée par M. de Gennes, faite par le sieur Froger,... imprimée par les soins... du sieur de Fer'
En règle générale, les genres de la sous-famille des trochilinés ne comportant qu'une, deux ou trois espèces ont été baptisés colibris par défaut, alors que ceux qui comportent plus de membres portent des noms qui leur sont propres (e.g. campyloptère, ariane, brillant, etc.).
Celui de colibri est pris de la langue des Caribes. Marcgrave ne distingue pas les colibris des oiseaux-mouches, et les appelle tous indifféremment du nom bresilien , guainumbi *. Cependant ils diffèrent les uns des autres par un caractère évident et constant : cette différence est dans le bec. Celui des colibris, égal et filé, légèrement renflé par le bout, n'est pas droit comme dans l'oiseau-mouche , mais courbé dans toute sa longueur : il est aussi plus long a proportion.— (Georges Louis Leclerc, comte de Buffon, Histoire naturelle- Oiseaux, tome 11, P. Didot et F. Didot, Paris, 1799, page 64)
Ses caleçons noirs étaient semés de mandragores, et d’une manière indolente elle faisait claquer de petites pantoufles en duvet de colibri.— (Gustave Flaubert, Trois Contes : Hérodias, 1877)
Des plaintes avaient fait état de nids de colibris d'Anna et d'autres oiseaux migrateurs endommagés par les travaux d'élargissement de l'ouvrage qui appartient au gouvernement canadien depuis 2018.— (La Presse canadienne, Des colibris forcent la suspension des travaux d'expansion de Trans Mountain, site radio-canada.ca, 26 avril 2021)
Un colibri, quasi immobile dans son vol, cueille le suc des fleurs du prunier devant la maison.— (Michèle Mailhot, Notes de parcours, 1986)
Notes
En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés). Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.
Synonymes
oiseau-mouche (nom populaire non utilisé dans la littérature scientifique)