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(1581)[1] En ancien français orveis(1389) ; étymologie discutée[1] :
dérivé de orb (« aveugle »), du latin orbatus « privé », orbatus lumine[2] « privé de lumière », l’orvet passant pour être aveugle. Pour des raisons phonologiques, le latin orbatus ne peut donner orvet[1] même si le \b\ latin peut donner \v\ → voir verve et verbe ;
Avec pour variante orvert, de orb (« aveugle ») et ver : « ver aveugle »[1] ; comparer avec blindworm en anglais ;
Selon le dialectologue belge Jules Feller, l'origine de ce mot pourrait être différente, tout du moins dans le sud de la Belgique : « Les auteurs ont beau invoquer les variantes arguei et anivei, le berrichon aneuil ; ils ont beau insinuer ensuite que orvet semble une forme influencée par l'ancien français orb (aveugle) : la conviction ne se fait pas en moi. Or un jour l'étude du patois de Tintigny-Rossignol[3] (sud du Luxembourg) me fournit lourvége = orvet. Notre correspondant de Prouvy, M. Roger, note dans son travail que le nom de l'orvet est lôrvér ou ôrvér. Ôrvér, c'est un peu plus proche de orvet que le provençal aneduelh ! Ne me faites pas dire que le mot français vient de Prouvy, je veux simplement dire que c'est le même mot de part et d'autre. Un ver se dit vége à Tintigny et vér à Prouvy. La coexistence des forme[sic]vége-lourvége, vér-lôrvér me pousse à conclure que j'ai affaire à un mot composé dont la dernière partie signifie ver. Mais que signifie la première ? L'orvet n'ayant rien de lourd, bien au contraire, il faut conclure que la forme intégrale est ôrvér, que le l est un article agglutiné par méprise au substantif. Il ne reste donc plus qu'à expliquer ôr-, qui s'expliquera comme dans orpiment, orfèvre, par le génitif auri. L'orvet est donc, par étymologie comme dans la nature, un ver d'or[4]. »
L’orvet passe facilement inaperçu.— (Françoise Raes, Emmanuel Bosteels, Terrils: de l’or noir à l’or vert, 2006)
Cela grouillait, cela rampait, cela sifflait, cela s’élançait et se nouait hideusement. Il y avait des vipères portant la marque d’un fer de lance sur leur front écrasé, des cérastes aux protubérances menaçantes, des hydres verdâtres et visqueuses, des aspics aux crochets mobiles, des trigonocéphales jaunes, des orvets ou serpents de verre, des crotales au museau court, à la robe noirâtre, faisant sonner les osselets de leur queue ; des amphisbènes marchant en avant et en arrière ; des boas ouvrant leur large gueule capable d’engloutir le bœuf Apis ; des serpents aux yeux entourés de disques comme ceux des hiboux : le pavé de la salle en était couvert.— (Théophile Gautier, Le Roman de la momie, 1858)
Notes
En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés). Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.
Christian Meyer, éd. scient., Dictionnaire des sciences animales, sur le site du Cirad, Montpellier, France, consulté en mai 2014, article orvet
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage