palinodier \pa.li.nɔ.dje\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Il fallait bien en prendre son parti et réagir vigoureusement. D'autant plus que les journaux, jusqu'alors si bienveillants, commençaient à palinodier et à … blaguer.— (Charles Normand, « Les arènes de Lutèce », III, dans le Bulletin de la société des amis des monuments parisiens, première partie du huitième volume, no 29-30, Paris, 1894, page 71)
À telle théorie dont il y a quelques années on attendait merveilles, on veut opposer telle autre et, même, l'on veut par celle-ci montrer l'inanité de celle-là ; et prenant pour prétexte que les idées marchent avec le temps chacun peut même palinodier …— (Pierre Porte, « Inventaire du cinéma – bilan de cinq ans » dans Cinéa – Ciné pour tous, Paris, nouvelle série, no 55 du 15 février 1926, page 11)
Mais, dès que je vais mieux, je comprends à nouveau qu'il ne faut pas se relâcher de sa dureté envers soi-même, revenir en arrière, palinodier; mais bien s'enfoncer plus avant dans sa voie, austèrement, férocement.— (André Gide, Journal, 9 janvier 1907 ; Éditions Gallimard, collection Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1948, page 231)
Je m’écris, je peux faire ce que je veux de moi, me retourner dans n’importe quel sens et me palinodier à l’aise. Mais si je cherche à débroussailler mon chemin de femme il ne faut pas cracher sur la gigasse qui pleurait de rage parce que sa mère lui interdisait de porter des bas et une jupe moulant les fesses.— (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 359)