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Étymologie
- (XVIIIème siècle) Transcription (1777) par le médecin et botaniste français Bertrand Bajon (1751-1778), d'un nom venant probablement du créole guyanais, et dérivé d'une onomatopée décrivant le cri de l'ortalide motmot (Ortalis motmot), l'une des espèces d'ortalides de la Guyane décrite par Bajon dans ses "Mémoires pour servir à l'histoire de Cayenne et de la Guiane française"[1]. Ce nom de parraqua fut également repris par le naturaliste français René Primevère Lesson dans ses ouvrages ornithologiques du XIXème siècle.
Les variantes de ces onomatopées basées sur le cri de l'ortalide motmot et d'autres espèces d'ortalides (e.g. O. vetula) ont donné naissance à plusieurs des noms vernaculaires utilisés pour nommer ces oiseaux: hannaquaw (transcription de consonance anglo-saxonne par Edward Bancroft, médecin et naturaliste du Massachusetts (1745-1821), du nom donné par les Amérindiens de Cayenne, dans son essai sur la Guyane)[2]; parrakoua, forme que prit parraqua en français au XIXème siècle (ce qui renseigne sur les préférences phonétiques de l'usage d'alors, car parraka, orthographe du nom employé par Buffon dans son Histoire Naturelle (1770-1783))[3], avait essentiellement disparu des lexiques, en faveur de parraqua et parrakoua, deux formes proches des principaux vernaculaires onomatopéens locaux tels aracuá (espagnol) et aracuã (portugais Brésilien). La forme parraka de Buffon a trouvé écho dans les formes espagnoles guacharaca (nom de l'O. motmot en Colombie), et chachalaca (ce dernier étant le nom vernaculaire le plus commun de toutes les ortalides en anglais et en espagnol dans tous les pays hispanophones d'Amérique latine).
Nom commun
parraqua \pa.ʁa.kwa\ masculin
- (Ornithologie) (Désuet) Ancien nom vernaculaire de l'ortalide, genre d'oiseaux galliformes des forêts néotropicales, de la taille du faisan, et appartenant à la famille des cracidés, principalement en usage au XVIIIème et XIXème siècles pour désigner certaines espèces comme l'ortalide motmot (Ortalis motmot) d'Amazonie, et qui origine d'une onomatopée décrivant leur cri.
PARRAQUA ou PARRAKoUA, Ortalida , genre d'oiseaux voisins des Pénélopes, dont ils ne different que parce qu'ils n'ont pas de nu à la gorge et autour des yeux, et que leur tête est complétement emplumée. Le parraqua, est, suivant quelques auteurs, répandu au Brésil, au Paraguay et à la Guyane.
— (Marie Nicolas Bouillet, "Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts", Hachette, Paris, 1855, p. 1218)
Synonymes
Variantes orthographiques
Traductions
Nom commun
parraqua \ˈpæ.ʁə.kwɑː\
- (Ornithologie) Parraqua.
Références
- ↑ Bertrand Bajon, Armand Thomas Hue de Miromesnil, "Mémoires pour servir à l'histoire de Cayenne et de la Guiane française", Grangé, Paris, 1777, 462 pp.
- ↑ Edward Bancroft, 1769., An essay on the natural history of Guiana., Londres.
- ↑ Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon (1770–1783), Histoire naturelle,, générale et particulière, avec la description du Cabinet du, Roi., Vols XVI–XXIV., Histoire Naturelle des Oiseaux., Paris.