patte d’oie

Composé de patte et de oie, par analogie de forme.

patte d’oie \pat.dwa\ féminin

1. Point de divergence de plusieurs routes, de plusieurs allées, qui forment comme le dessin d’une patte d’oie.
   • Il est certain que je ne m’attendais guère à le trouver là, quand je montai dans la diligence de *** à la patte d’oie du château de Rueil. — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 28)
   • Comme trois chemins s’ouvraient précisément, en patte d’oie, à l’endroit du bac, il eût été curieux, pour le moins, que son chemin fût justement celui du roulier. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 126)
   • « Eh bien, dit-elle, de quel côté ? »
     Je lui montrai de la main au bout du vallon, la patte d’oie de trois sentiers, et je dis :
     « C’est celui de droite. » — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, Le Livre de Poche, page 88)
2. (Familier) Rides divergentes que les personnes qui commencent à vieillir ont à l’angle extérieur de chaque œil.
   • Il en riait par les rides de ses petits yeux. Sa patte d’oie s’égayait seule sur son visage bourru. Il riait de profil. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 340)
   • La patte d’oie impitoyablement se dessinait aux tempes annonçant la fin de la jeunesse. Encore quelques années, et ce serait fini, irrémédiablement. — (Madeleine Pelletier, « L’Enfant (Histoire vraie) », Œuvres diverses, XX^e s., pages 17-18)
   • Elles, cependant, de leurs doigts pâles, de leurs lèvres, tâchent de ravir votre jeunesse ; elles vous sucent le sang, ou se repaissent des baisers que vous donnez à l’amant imaginaire. Et un matin, au sortir de leurs bras, vous vous réveillerez lasse, avec deux ou trois rides au coin de ces yeux jusqu’alors irréprochables : ce sera la patte d’oie. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)

• patte-d’oie

• Patte d'Oie sur l’encyclopédie Wikipédia