perler \pɛʁ.le\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Manicamp. – Ce bon Folleville !… je sens une larme perler sous mes longs cils bruns.— (Eugène Labiche, Embrassons-nous, Folleville !, 1850)
On peut même couper avec des ciseaux les deux antennes d'un Zygène sans troubler son repas, bien qu'une goutte de sang jaune vienne perler sur la surface de section.— (Paul Portier, La biologie des lépidoptères, Éditions P. Lechevalier, 1949, page 445 note 1)
J’ai senti une sueur froide me perler aux tempes. Je prévoyais déjà l’erreur judiciaire.— (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre II, Série noire, Gallimard, 1956, page 20)
Des gouttes de sueur perlaient sur son corps, et tandis qu’il cognait l’homme se tassait, se raccourcissait.— (Charles Binam Bikoi, Mpomo, le prince de la grande rivière, 2007)
perler \pɛʁ.le\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
C’est de la merde, pis tout ça, c’était dit par des gentils monsieurs en cravate qui perlent très bien, mais c’est mille fois plus grossier que ce que moi je peux dire, parce que c’est de la marde, c’est pas vrai, Claude Ryan c’est ni un grand penseur, ni un grand journaliste, ni un grand homme politique, ni un grand Québécois.— (Pierre Falardeau en entrevue avec Paul Arcand, 2004)
perler \pɛʁ.le\ masculin
Si ce qui suit donne des apparences de découture (le fait d’être décousu, j’ai vérifié, ça n’est pas dans le dictionnaire du bon perler, excellente raison donc de l’utiliser), attribuez-en la faute à l’abondance.— (Jean Dion, Le Devoir, 8 juin 2004)
Les Antilles auront gagné une vieille bataille qu’elles livraient au Québec, sans doute sans même le savoir : c’est grâce à elles si le mot djobeur, c’est-à-dire, la «personne qui effectue de petits travaux non déclarés », obtient le statut de substantif du bon perler français. C’est quoi la djoke ?— (Rudy Le Cours, La Presse, 21 août 2003, page C4)
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