poigner \pwa.ɲe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
À part cela, je n’ai pas d’autres vivres à vous offrir, ce qui me poigne, croyez le bien !…— (Alfred Delvau, Collection des romans de chevalerie mis en prose française moderne, 1869)
Émile doit rejoindre, dès dix heures du matin, au deuxième jour de la mobilisation. Il est désolé. Les plus sombres pressentiments le poignent.— (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille, vol.1 : 28 juillet-28 août 1914, Le Mercure de France, 15 juillet 1916)
Il ne faisait plus partie de la cohorte des héros qui renoncent volontairement aux petites facilités. Ce fut ce qui lui poigna davantage le cœur.— (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 117)
Le prêtre a encore un peu parlé. Et toutes les deux, l’émotion nous poignait quand il prononçait : « Françoise de Beauvoir » ; ces mots la ressuscitaient, ils totalisaient sa vie, de l’enfance au mariage, au veuvage, au cercueil ; Françoise de Beauvoir : elle devenait un personnage, cette femme effacée, si rarement nommée.— (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 148)
Là, la peur me poigne.— (Rose Dufour, Je vous salue…, 2005)
Au moment où elle s’affaissa avec un hoquet, une douleur brutale le poigna au ventre à son tour.— (Martine Maury, Nul ne la prit fors le vent, 2006)
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poigner *\Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)