pouffer \pu.fe\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Depuis l’accident qui était arrivé à sa mâchoire, elle avait renoncé à prendre la peine de pouffer effectivement et se livrait à la place à une mimique conventionnelle qui signifiait, sans fatigue ni risques pour elle, qu’elle riait aux larmes.— (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 27)
La télépathie leur avait révélé sur Saturne des choses stupéfiantes. Sur Terre, ils ne découvraient que des faits incompréhensibles ou les faisant pouffer de rire.— (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, no 1, janvier 1914)
Mon mari avait passé sa vie à égayer le monde. Bon vin et chansons. Durant son agonie il ne voulait pas qu'on soit triste et c'est un fait qu'on ne l'était pas : on se tordait de rire, en lui portant sa dernière tisane et M. le Curé avait bien du mal à ne pas pouffer, en lui donnant l'Extrême-Onction.— (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 359)
Dans un magasin, dans un salon de thé, la vendeuse nous semblait comique, ma mère me disait en sortant : « Je ne t’ai pas regardé, j’avais peur de lui pouffer au nez », et je me sentais fier de mon pouvoir : il n’y a pas tant d’enfants qui sachent d’un seul regard faire pouffer leur mère.— (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 184)
Les filles, elles pouffaient derrière leur main, comme quand on pouffe qu’on peut pas se retenir, mais en vrai c’était pour cacher qu’elles ne rougissaient même pas.— (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 172)
— Tu prends quoi ? .— (Nicolas Bourgoin, Les Partisans : Une histoire des années 80, Éditions Baudelaire, 2018, page 50)
— Un diabolo-menthe, répondit Philippe.
Anne-Laure se retint de pouffer de rire. Une vraie boisson de collégien ! Elle fit un signe discret au serveur qui prit les commandes.
Ah ! le blé à Marigrate et vingt tarares à vous pouffer du poussier dans la figure ; la batteuse qui mange ses bottelées à pleine gueule, et se démener dans cette odeur de paille, de sueur et de pain !— (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
Elle soufflait comme si elle avait été en train de gravir une colline et ses lèvres pouffaient de petites bulles comme les lèvres de certains vieillards endormis.— (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 188)
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