prendre l’air \pʁɑ̃dʁ l‿ɛʁ\ intransitif — (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)
Il fallait lutter, le jeudi et le dimanche, pour me faire « prendre l’air ».— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 26)
— Mitonne-moi un petit quelque chose pour ce soir. Je vais prendre l’air.— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
Je lui dis :
— N’en prends pas trop, il est fort.
Avant midi, le mitron de la boulangerie sorti sur le pas de la porte pour prendre l’air vint leur proposer un coup de main.— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
Le contremaître avait bien déjeuné ; la chaleur le suffoquait. Il alla prendre l'air à l’étendoir des cuirs. C'était comme une immense volière perchée tout en haut de l'usine.— (Rémy Cazals, Les révolutions industrielles à Mazamet: 1750-1900, Éditions La Découverte-Maspéro/Privat, 1983)
Dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 juillet, alors que la nouvelle Assemblée élisait ses différents chefs à plume, plusieurs députés sont allés prendre l’air en terrasse, rue de Bourgogne, non loin du Palais-Bourbon, .— (« Un député RN demande à une députée EPR de lui masser le sexe en échange de son vote », Chez Pol, le 25 juillet 2024, Libération (www.liberation.fr))
Le médecin assure que ma convalescence est franche, et que dans peu de jours il me laissera prendre l’air.— (Chronique de 1831 à 1862, Dorthée von Biron Talleyrand-Perigord, 1909, page 173)
Sur les 106 Junkers et Blohm-Voss transporteurs qui avaient pris l’air dans la nuit du 16 décembre, 35 seulement avaient atteint la zone de parachutage prévue entre Eupen et Malmédy.— (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 142)
Il prit l’air inspiré, et raconta une histoire invraisemblable.