provigner \pʁɔ.vi.ɲe\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
L’automne seroit l’époque la plus favorable à tailler et provigner les vignes.— (Feuille du cultivateur, 12 floréal an 3)
À la maison attenait un arpent enclos d’une haie vive et plein de vignes, soignées comme le sont celles des paysans, toutes si bien fumées, provignées et bêchées, que leurs pampres verdoient les premiers à trois lieues à la ronde.— (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre troisième)
Tout comme moi, vous êtes très ignorants en matière de greffe, greffon, plantard, rejet surgeon et autres scions… nous ne savons ni bouturer, ni marcotter, ni provigner… mais s’il y a une chose que nous savons, dans ce domaine, une seule, mesdames et messieurs…— (Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, Gallimard, 1995, page 420)
Sur un fond de moissons nouvelles et de jeunes vignobles se sont dressées les tours de Laon ; sculptées dans la pierre, la figure des bœufs de labour les couronne ; aux chapiteaux de toutes les cathédrales, des pampres fleurissent ; les façades d’Amiens et de Paris représentent le cycle des saisons par l’image des travaux paysans. Juste célébration : ce moissonneur qui aiguise sa faux, ce vigneron qui taille, bêche ou provigne ont, par leur ouvrage, fait sortir de terre le monument.— (Georges Duby, Le Temps des cathédrales, in Œuvres, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2019, pages 385-386)
Ce plant a beaucoup provigné cette année.