pâtir \pɑ.tiʁ\ intransitif 2e groupe (voir la conjugaison)
— Si j’étais leur mère je gagerais un petit bout de servante qui m’enlèverait un peu de travail au dehors… et je m’occuperais d’eux… Comme cela, je n’ai pas le temps ; ils pâtissent, ils jouent sans moi et je n’ai pas leur amitié s’ils ont la mienne.— (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
Si Misère avait connu cet effroyable désastre, elle n’eût point voulu le prolonger, même au prix de la vie ; mais, habitués de longue date aux privations et aux infirmités, elle et Faro en pâtissaient moins que les autres : .— (Charles Deulin, Le Poirier de Misère)
— Quand même il ne viendrait personne, dit-elle, ce n’est pas une raison pour nous laisser pâtir.— (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
Sa conduite ne la rassurait pas ; il avait à l’égard de sa famille des délicatesses abusives et ne semblait guère se soucier qu’elle en pâtît.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition « Le Livre de Poche », page 507)
Davantage tournée vers l’extérieur que ses partenaires européens, l’industrie allemande pâtit sévèrement de la contraction de la demande mondiale.— (Marc Cohen-Solal & Chantal Chaussy, La chute de la production industrielle s’accélère au 4e trimestre 2008, DGSIS, 2009)
Il ne faut pas que l’innocent pâtisse pour le coupable : souvent les bons pâtissent pour les méchants.
Bien sûr, les paroisses n'avaient pas toutes le même degré de développement et les conditions d'accueil en pâtissaient souvent.— (Brigitte Caulier, « Des écoles partout au Québec », dans L'école au Québec, Presses de l'Université Laval, 2023, p. 293.)
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