que non

Composé de l’adverbe exclamatif que et de de l’interjection non.

que non \kə nɔ̃\ invariable

1. Exprime, en général en tête de phrase ou seul, un refus ou une négation, avec plus de vigueur que le simple non, grâce à sa valeur exclamative.
   • — Madame, dit M. de Sartines, il couchera demain à la Bastille.
     — Oh ! que non ! dit la comtesse, qui jusque-là avait gardé le plus diplomatique silence, oh ! que non ! — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, Le Siècle, Paris, 1846, page 71)
   • - Est-ce votre corset qui vous gêne ?
     - Oh que non ! oh que non ! ce n'est pas non plus mon corset. — (Jean-Baptiste Louvet de Couvray, Les amours du chevalier de Faublas, célèbre roman d'aventures galantes, Librairie populaire, Paris, 1850, page 568)
   • Monsieur le Duc : - En privant Arlette d’un plaisir !... car elle adore le concours hippique, et, comme je n’ai pas cédé, naturellement elle en a été privée...
     Mme de Fryleuse : - Que non !...
     Monsieur le Duc : - Comment, que non ?... Je vous dis, ma tante, qu’elle n’y est pas allée... — (Monsieur le Duc, dans La Vie parisienne, 15 octobre 1892, page 576)
   • « Tu t'amusais, toi, il y a trente ans, dans cette baraque du Faubourg-Bacchus ? lui dit-elle en riant.
     – Que non ! fit M. Douin, mais ce n'est pas une raison… » — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 32)

• pas du tout
• que nenni

• que non pas
• que non point

• « non », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage