rouler sa bosse \ʁu.le sa bɔs\ (se conjugue → voir la conjugaison de rouler)
Vois-tu, si je fais prendre le Globe, le Mouvement, les Assurances et mes articles Paris, au lieu de gagner huit à dix misérables mille francs par an en roulant ma bosse, comme un vrai Mayeux, je suis capable de rapporter vingt à trente mille francs maintenant par voyage.— (Honoré de Balzac, 1833, L’Illustre Gaudissart, 1833)
Il avait tout raté, il s’était trouvé jeté dans la presse, vers dix-huit ans, à peine avec l’orthographe suffisante ; et, depuis douze ans déjà, comme il le disait, il roulait sa bosse à travers les mondes, confessant les uns, devinant les autres.— (Émile Zola, Paris, 1897)
Ayant roulé sa bosse par toute la terre, les voyages lui avaient laissé toutes sortes de souvenirs, des aventures survenues chez les Turcs, chez les Yolofs, au Mexique et sur la côte du Sénégal.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Elle avait roulé sa bosse de la Butte à Montparno, en brûlant les pavés glissants du quartier Latin où l’on ne rencontre plus que pouillerie, débutantes sans astuces, bourriques pourchassant la prime et toute une métèquerie crasseuse, décharnée et ambitieuse.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 88)
Elle a roulé sa bosse,— (refrain de la chanson « La Marie-Vison », paroles de Roger Varnay, musique de Marc Heyral, 1956)
Elle a roulé carrosse
Elle a plumé plus d'un pigeon
la Marie-Vison.