s’en donner à cœur joie \sɑ̃ dɔ.ne a kœʁ ʒwa\ (se conjugue → voir la conjugaison de donner) (si présent, le participe passé est invariable)
Partout on discutait, on discutaillait, on ergotait et on “ergotisait”, c'étaient contre tout et contre tous de perpétuels “harcèlements”. La critique hypercritique s’en donnait à cœur joie.— (Ferdinand Brunot, Histoire de la langue française des origines à 1900, Éditions Armand Colin, 1937, p. 807)
Pour ce faire, la jeunesse parisienne a choisi l’originalité et opte pour la tendance philosophique que prônent Sartre, Camus et Simone de Beauvoir au cœur du Quartier Latin. Là, l’existentialisme s’en donne à cœur joie. Sans oublier les farfelus utopistes tels que Ferdinand Lope[sic], assisté de ses « Lopettes ».— (Jacques Lévêque, Croque-notes: Une autobiographie musicale, Publishroom, 2016, chap. 2)
Ses ennemis s’en sont donné à cœur joie pour fouiller les réseaux sociaux à la recherche d’anciennes saillies.— (Emmanuelle Lequeux, « J’espère qu’un désaxé va l’abattre » : le président des Amis du Palais de Tokyo s’en prend à Greta Thunberg sur Facebook, Le Monde. Mis en ligne le 30 septembre 2019)
Voilà, c’est fini. Les cavaliers de l’Apocalypse s’en sont donné à cœur joie. En s’entre-tuant, les « tontons flingueurs » de la droite française ont rempli leur sombre office, jusqu’à ratiboiser leur propre famille.— (Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Apocalypse – Les années Fillon, Fayard, Paris, 2020, ISBN 978-2-213-71296-3, Épilogue, p. 404)