salingue

Dérivé de sale, avec le suffixe -ingue.

salingue \sa.lɛ̃ɡ\

1. (Familier) Sale, dégoûtant.
   • Le chômage, ça vous rend amer, on se met à causer en tordant la gueule avec les mots les plus salingues. — (Marcel Aymé, La Mouche bleue, 1957)
   • Elle a une manière tranquillement salingue de te regarder, qui te fait émerger la goutte de rosée au bout du nœud. — (San Antonio, Maman, la dame fait rien qu’à me faire des choses !, Fleuve noir, 2010)

salingue \sa.lɛ̃ɡ\ masculin et féminin identiques

1. (Argot) Personne malpropre.
   • Moi, je fais celui qui en a aussi un sérieux coup dans les carreaux, et voilà que je me mets à roter comme un salingue et à parler comme le mec qu’a la langue un peu embrouillée. — (Marcel E. Grancher, Ce mec est contagieux, Champs fleuris, Lyon, 1951)
   • Avec ton blouson, ton tricot et tes jeans, tu te feras virer comme un salingue, avant même d’avoir mis un pied à l’intérieur. — (Ange Bastiani, Du sang dans les voiles, Presses de la Cité, Paris, 1967)
2. Personne sans moralité.
   • Lise l’avait plaqué et donné comme une salingue. — (Pierre Daix, Un tueur, Éditeurs Français Réunis, Paris, 1954, page 262)
   • Quand un salingue cherchera à te faire du gringue, elle me disait, cours te filer à l’abri avant que ses choses se gâtent. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Un éléphant ça trompe, Fleuve Noir, Paris, 1968)
   • Donc, j’étais en train de planquer quand un salingue de pissotière m’est tombé dessus. — (Dario, Palikao 79, Éditions Envolume, Paris, 2018)

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• « salingue », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage