Singulier | Pluriel |
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sarcophagie | sarcophagies |
\saʁ.kɔ.fa.ʒi\ |
sarcophagie \saʁ.kɔ.fa.ʒi\ féminin
Aussi avons-nous vu que S Cyrille de Jerusalem condamne la sarcophagie, c’est-à-dire mot à mot, la manducation de la chair .— (Antoine Arnauld, Pierre Nicole, Anselme de Paris, Eusèbe Renaudot, La perpétuité de la foi de l'église catholique touchant l'eucharistie, vol. 3, Paris, 1781)
Malgré tout, la remise en cause de la sarcophagie est, culturellement, une question marginale et sans doute en partie théorique. Hormis quelques textes polémiques (uniquement hostiles à l’alimentation carnée), cette question précise est discrète dans la littérature.— (Arnaud Zucker, De la prédation rituelle à la sarcophagie : la corruption du régime humain selon la tradition végétarienne grecque, in PRÉDATEURS DANS TOUS LEURS ÉTATS : Évolution, Biodiversité, Interactions, Mythes, Symboles, Éditions APDCA, Antibes, 2011)
L’appellation officielle de minerai pour ces morceaux de viande sous vide, agglomérés et surgelés, est le signe qu’on arrive au bout d'un mouvement de consommation moderne, celui de la sarcophagie. Les consommateurs du passé étaient zoophages, ils acceptaient de manger de la viande en se souvenant que derrière il y avait un animal. La sarcophagie est la consommation d'une viande qui n’a plus aucune référence à l’animal.— (Madeleine Ferrières, interrogée par Guillaume Gendron, «Depuis le Moyen Age, tout ce qui est haché a toujours effrayé», Libération, 20 février 2013)
Le "sarcophage" juge positivement les produits carnés qui sont tant que faire se peut réifiés, et dont ni l’aspect visuel, ni l’odeur, ni le goût, ni la consistance ne viennent rappeler les origines vivantes et animales. La sarcophagie tendrait, historiquement, à gagner du terrain en Occident depuis plus de trois siècles.— (Jean-Vincent Pfirsch, La saveur des sociétés: Sociologie des goûts alimentaires en France et en Allemagne, Presses universitaires de Rennes, 17 juil. 2015)