se balancer \sə ba.lɑ̃.se\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Se balancer sur une escarpolette.
Se balancer mollement, nonchalamment.
Aline apprenait des rondes aux petites, elle, dressée au centre, les bras élevés en lyre au-dessus de sa tête, se balançait et tournait sur elle-même de plus en plus vite.— (Chardonne, Les Destinées sentimentales, Porcelaine de Limoges, 1936)
Jolie petite déesse, soigneusement recouverte de tissu, elle se balançait au-dessus du clic-clac impérieux de ses hauts talons.— (Yves Dieryck, Au pied du mur, Éditions Albin Michel, 1957)
La mer se retourne dans son lit, les blés se balancent sous le vent, les caravanes passent, la poussière s'envole, les cités s'écroulent; − et mon regard, que rien ne peut dévier, demeure tendu à travers les choses sur un horizon inaccessible.— (Gustave Flaubert, La Tentation de st Antoine, 1874)
Deux rangées d'arbres qui se balancent au vent.
Elles ont quelque chose de heurté et d'inflexible qui jette dans un étonnement où l'esprit en vertige se balance et ne se fixe pas. La mer est partout, le port nulle part, et l'imagination, maîtresse d'erreurs, agite l'ensemble dans un vide énorme et démesuré.— (Jules Renard, Correspondance, 1883-1910)
Louvois combattit de toute son influence celle de Colbert; mais, sous Louis XIV, deux ministres ne pouvaient que se balancer et non l'emporter définitivement l'un sur l'autre.— (Honoré de Balzac, Œuvres diverses, 1850)
Le contrat se balance par une perte des quatre cent mille francs à votre charge et au profit des enfants.— (Honoré de Balzac, Le Contrat de mariage, 1835)
Je ne sais pas comment cela se fait… j'ai beau faire des économies… réduire mes dépenses… À la fin de l'année, ça ne se balance pas… Enfin, j'ai un passif.— (E. Labiche, Un Mari qui lance sa femme, 1864)