se croire tout permis \sə kʁwaʁ tu pɛʁ.mi\ pronominal invariable (se conjugue → voir la conjugaison de se croire)
« Non, voyez-vous, conclut-elle, c’est une cochonne. » Une telle expression était rendue possible à Mme de Guermantes par la pente qu’elle descendait du milieu des Guermantes agréables à la société des comédiennes, et aussi parce qu’elle greffait cela sur un genre XVIIIe siècle qu’elle jugeait plein de verdeur, enfin parce qu’elle se croyait tout permis.— (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu : Le Temps retrouvé, 1927, page 233)
Je les connais, j'en ai vu chez ma mère ! Elles se croient tout permis pour l'église.— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846, page 297)
La 2. choſe qu'il faut encore avoir devant les yeux, c'eſt que les Jeſuites ont des maximes avec leſquelles ils ſe croient tout permis, quand il s'agit de l'honneur & de la reputation de leur Societé. Ils n'ont alors aucun ſcrupule de recourir jusqu'aux calomnies les plus atroces.— (Paul Godet de Marais, Défense de tous les theologiens contre l'ordonnance de M. l'évêque de Chartres du 3. d'août 1703, 1704, page 239)