se saouler \sə su.le\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Ce soir-là, Rafferty était désespéré, au-delà de ce qu'il aurait pu imaginer, et il se saoulait. Il se saoulait aussi en ce lieu qui lui rappelait tant de saloons de son pays, les saouleries consolatrices de sa longue carrière :— (Marc Rolland, Le Sioux des Grands Boulevards, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2006, page 140)
La mère, Rita, sosie de Greta Garbo, se gavait de chips et de massepains, se saoulait de Marie Brizard et procrastinait dans son lit. Elle pleurnichait, ruminait sa mauvaise fortune et celle de son mari, .— (Emmanuel Genvrin, Rock Sakay, Éditions Gallimard, 2016, chapitre 1)
Ce mot n’est pas fait pour dire, il est fait pour être dit. C’est un signifiant sans signifié, un signe vide de sens, une écorce sonore. Il est fait pour être répété, entendu, enregistré. C’est un mantra, une formule magique, sinon sacrée, qu’on vous sert jusqu’à plus soif. Qu’on se répète jusqu’à l’ivresse. Se saouler de mots, se saouler pour ne pas penser, se saouler pour ne pas voir la vérité en face, voilà une tendance de notre société.— (Hugues Hotier, L’imaginaire du cirque, L’Harmattan, 2005)