Singulier et pluriel |
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souffre-douleur \su.fʁə.du.lœʁ\ |
Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
souffre-douleur | souffre-douleurs |
\su.fʁə.du.lœʁ\ |
souffre-douleur \su.fʁə.du.lœʁ\ masculin et féminin identiques, singulier et pluriel identiques
Après s’être jadis débattue pendant près de dix mois, au milieu de ses tourments de souffre-douleur, sans lasser le mauvais vouloir de ses camarades, elle venait en quelques semaines de les dominer.— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
Les mousses sont souvent les souffre-douleur de l’équipage. Tel maître a l’habitude de soulever, longtemps, par les deux oreilles un moussaillon terrifié ; un mousse est attaché plusieurs heures par les pieds et les mains au grand mât .— (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, p. 75, éd. Honoré Champion, 1925)
Mon rôle me plaisait, de même que tous les rôles de « souffre-douleur » qui m’étaient invariablement dévolus dans mes jeux avec mes frères.— (Michel Leiris, L’Âge d’homme, 1939, collection Folio, page 47.)
Nombreux sont les contes et légendes qui glorifient, à la fin de l'histoire, ce « cadet », celle ou celui que les aîné(e)s méprisaient et traitaient par-dessus la jambe, ce « petit », ce simplet, ce souffre-douleur aussi, qui doit d'abord grandir avant d'avoir - peut-être un jour - droit au chapitre dans le clan fraternel.— (Jaques Karin, Quelle place dans la fratrie ?: Identité fraternelle et influence du rang sur la personnalité, De Boeck Supérieur, 2008, chap. 4, page 98)