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De soupirer au sens de « exhaler » avec le suffixe -ail, sous l’influence du latin spiraculum (« soupirail, ouverture ») qui donne l’ancien occitan espiralh (« trou pratiqué dans un tonneau ») et le judéo-français sospiriel attesté au XIe siècle chez Rachi.
La seule lumière qui l’éclairât filtrait à travers deux soupiraux hors de la portée de la main du prisonnier.— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
On eût dit des âmes en peine aux soupiraux du purgatoire qui donnent sur l’enfer.— (Victor Hugo, Le dernier jour d'un condamné, 1829)
Ils allaient pénétrer dans la maison, lorsque des coups de feu partirent d'un soupirail ouvert au ras du sol.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 243)
Le prisonnier qui sommeillait, les bras repliés sous la barbe, frissonna et se dressa brusquement, hagard, le coeur battant. Il vit la brume du matin qui coulait par le soupirail.— (Maurice Druon, Le Roi de fer, 1955)
Sinon, le châtelain de contrebande s’amuse à évoquer d’hypothétiques reclus qu’il retiendrait dans les entrailles sans soupirail de son foirail.— (Libération, 17 août 2006)
Le tout est éclairé par le brin de lumière naturelle qui passe à travers les soupiraux.— (Le Monde, 3 janvier 2008)
Je me sens transporté et tout enivré de ma propre pensée, comme s’il m'arrivait par un soupirail intérieur une bouffée de parfums chauds.— (Gustave Flaubert, Correspondance, lettre à Louise Colet, 27 mars 1853)
La question est de savoir si c’est servir l’Europe, même libérale, que de la réintroduire par le soupirail du Parlement alors qu’elle été expulsée par la porte du vote populaire.— (Le Monde diplomatique, 25 juin 2007)