terriblement \tɛ.ʁi.blə.mɑ̃\
Il tonnait terriblement.
: alors ou la licence excessive, ou la patience poussée à l’extrémité, menacent terriblement les maisons régnantes.— (Jacques-Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Marie de France, 1669)
La jalousie naturelle des Espagnols n’est point éteinte, et on hasarde terriblement la vie du jeune roi,— (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XXII, page 470)
Le baromètre a baissé terriblement pendant la nuit et la matinée. Je m'attends à du gros temps.— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Une telle bonté me donne à vous terriblement, pour parler à la mode,— (Paul Scarron, Lett. Œuv. t. I, page 215)
Pour moi, j’aime terriblement les énigmes,— (Molière, Préc. 8)
Il faut un peu rapaiser votre sang, qui a été terriblement ému pendant le voyage,— (Marquise de Sévigné, 27 septembre 1679)
Notre lumière est éteinte ; je meurs de peur : la nuit est terriblement noire !— (Antoine Houdar de La Motte, La Matrone d’Éphèse, 1702, 'La Matrone d’Éphèse (Houdar de La Motte))
Un commissaire qui donne sa bourse est terriblement amoureux,— (Florent Carton, Bourg. de qual. II, 8)
Adieu, mon cher ami ; je vieillis terriblement, je m’affaiblis ; mais l’âge et les maladies n’ont aucun pouvoir sur les sentiments du cœur,— (Voltaire, Lett. en vers et en prose, 144)
Il y a terriblement d’années, je m’en allais chasser le gibier d’eau dans les marais de l’Ouest, — et comme il n’y avait pas alors de chemins de fer dans le pays où il me fallait voyager, je prenais la diligence de *** qui passait à la patte d’oie du château de Rueil et qui, pour le moment, n’avait dans son coupé qu’une seule personne.— (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 19)
Dame ! c’est que ça doit coûter terriblement d’argent, et ça ne se trouve qu’à la ville.— (Maxime Du Camp, Les forces perdues, 1867)