toiser \twa.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se toiser)
Toiser un bâtiment, une muraille.
C’est d’ici que le vénérable Boulard enlevoit tous les jours un mètre de raretés, toisé à sa canne de mesure, pour lequel ses six maisons pléthoriques de volumes n’avoient pas de place en réserve.— (Charles Nodier, Le Bibliomane, 1868)
Je toisais souvent mon fenil, prenant des points de repère, sacrifiant telle partie pour jusqu’à telle époque, et j’arrivais ainsi à n’être jamais pris au dépourvu.— (Émile Guillaumin, La vie d’un simple, 1904, page 162)
Elle le toisa d’un œil de reproche étonné et attristé, et, pour la millième fois, se reprocha intérieurement d’être une mère trop faible, qui ne savait pas se faire craindre.— (Paul Margueritte, À la mer dans Fors l'honneur, 1894, chapitre 1)
Nous nous considérons en silence pendant quelques secondes ; il me toise en faisant le myope, il me classe.— (Jean-Paul Sartre, La Nausée, Collection Folio, Éditions Gallimard, 1938, page 101)
Eh ! oui, il était grossier ce césarien. Il n’en toisait pas moins, non sans bonheur, les mollesses, les fluctuations du grand seigneur...— (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 62)
L'homme au vieux visage buriné et fier comme un bar-tabac me toisa avec un sourire condescendant.— (Patrick Montarnal, L'appel de la route, Société des Écrivains, 2011, page 45)
Alors ils reculèrent d’un pas chacun et se toisèrent une minute, silencieux, froids, menaçants.— (Pierre Alexis de Ponson du Terrail, La Baronne trépassée, Baudry, t. 2, 1853, page 113)
Dans la grande pureté du jour, les deux femmes se toisaient d’un regard farouche, riant férocement, montrant leurs dents blanches sous la rouge charnure des lèvres.— (Marc de Montifaud, Celles qui tuent : la baronne de Livry, 1890, page 79)
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toiser *\Prononciation ?\