toqué

De toquer.

toqué \tɔ.ke\

1. (Familier) Qui a le cerveau fêlé ; qui est un peu fou.
   • Il sympathisait peu avec Silvère ; la politique l’ennuyait, et il trouvait que son cousin était « toqué ». — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1870)
   • — Petite toquée, va !
     — Non, non, pas si toquée ! — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
   • Durtal jugeait tout d’abord Mᵐᵉ Bavoil un peu toquée, regardait, tandis qu’elle débitait un passage de Jeanne de Matel sur saint Joseph, le prêtre qui ne bronchait point. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
   • L’exploit aura pris plus de trente ans à être réalisé. Il prouve qu’il faut être fort, combatif, patient et toqué pour réussir. — (François-David Rouleau, L’histoire se souvient du Québec au K2, Le Journal de Montréal, 13 février 2021)
2. Qui porte la toque.
   • Un cuisinier toqué.

• être toqué de

toqué \tɔ.ke\ masculin (pour une femme, on dit : toquée)

1. Personne un peu folle.
   • Anténor, lui dis-je, n’est nullement un jocrisse : c'est un toqué dont les extravagances du romantisme ont dérangé la cervelle. Il n'est ni benêt, ni stupide : il est timbré, et c'est commettre un lourd contresens, que de le jouer en queue-rouge. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, 1867, tome 1)
2. Personne affectée d’un TOC.
   • Dans de tels moments, juguler l’angoisse par le rituel améliore les statistiques aux lancers francs. Mais chez les toqués, cela devient un supplice. La vie quotidienne peut leur devenir impossible, l’intégralité de leur temps étant occupé par des rituels compulsifs. — (Sébastien Bohler, Où est le sens ?, Robert Laffont, Paris, 2020, page 73)

toqué \tɔ.ke\

1. Masculin singulier du participe passé du verbe toquer.

• La prononciation \tɔ.ke\ rime avec les mots qui finissent en \ke\.
• \tɔ.ke\
• France (Île-de-France) : écouter « toqué  »
• France (Lyon) : écouter « toqué  »

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toqué \toˈke\

1. Première personne du singulier du passé simple de l’indicatif de tocar.