tout d’un coup \tu d‿œ̃ ku\
Durant la chaleur de cerveau qui, au sortir de ma simple enfance, m'avait tout d'un coup rempli de fumées grossières, j'avais pêle-mêle entassé bien des rêves, et d'étranges idées sur l'amour m'étaient survenues.— (Sainte-Beuve, Volupté, 1834, ch. II)
Elle s’assit sur une chaise, lourdement. Un eût dit qu’une fatigue, tout d’un coup, lui avait cassé les membres.— (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
Tout d’un coup, lentement, comme une gueule, s’ouvrirent les deux battants des portes .— (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
L’habitude était si forte chez elle, cette chanson faisait si bien partie de son être, que souvent, s’oubliant tout d’un coup, elle se reprenait à chanter.— (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))