tout fout le camp \tu fu lə kɑ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de foutre)
Vous me direz que je n’avais pas le droit d’approvisionner un hors-la-loi – c’est pourtant ce que je fis. Pas étonnant que tout foute le camp avec des administrateurs pareils, et que le gouvernement ne puisse plus compter sur rien.— (Romain Gary, Les Racines du ciel, Gallimard, 1980 (1re édition 1956), page 136)
Il lève les épaules d’un air affligé. On sent que, dans son esprit, tout fout le camp. Pour un militaire, une guerre qui se termine, c’est pire que tout.— (Pierre Lemaître, Au revoir là-haut, Albin Michel, Paris, 2013, page 81)
« Tout fout le camp », la brève de comptoir peut assez justement résumer la crise, du moins chez les plus conservateurs.— (François Foronda, Ces obscurs fondements de l’autorité. Quelques mots d’introduction, dans Hypothèses 2000, Publications de la Sorbonne, 2001, page 195)
On n’a pas besoin de persuader les habitants du présent que, de nos jours, « tout fout le camp ». C’est de cette manière que beaucoup d’entre nous, en effet, vivons l’inexorable déploiement de notre monde, son développement, sa modernisation.— (Jean-Michel Salanskis, Crépuscule du théorique ?, Les Belles Lettres, collection « encre marine », 2016, page 11)